Végétaliser les vitrages:
une réponse aux collisions d'oiseaux

Si le développement vertical des villes permet de limiter leur emprise sur les milieux naturels, il n’est pas sans conséquences pour la biodiversité urbaine — notamment pour les oiseaux.

L’architecture contemporaine se caractérise aujourd’hui par la prise en hauteur des bâtiments et l’augmentation des surfaces vitrées. Nous voulons des bâtiments toujours plus spacieux, plus hauts plus lumineux. Cette envie de lumière et modernité parait fantastique aux yeux humains, mais représentent un véritable piège pour l’avifaune (=ensemble des espèces d’oiseaux d’un lieu donné). Invisibles ou trompeuses, ces vitrages provoquent chaque année un grand nombre de collisions souvent mortelles.

Face à cet enjeu, des solutions innovantes émergent, comme le système de végétalisation amovible I.C.O.®, qui permet à la fois de protéger les oiseaux et de repenser l’interface entre nature et architecture.

Vitrage et avifaune

Oiseaux et vitres : pourquoi cela ne fait pas bon ménage ?

Sur le plan anatomique, les oiseaux possèdent un champ de vision très large, optimisé pour détecter prédateurs et sources de nourriture. Cependant, en dehors de certaines espèces de rapaces, leur acuité visuelle est bien inférieure à celle des humains. Contrairement à l’homme, qui perçoit les obstacles en relief, les oiseaux ont une vision plus plate, ce qui complique leur capacité à détecter des obstacles transparents ou réfléchissants.

L’autre facteur aggravant est la transparence du verre, qui donne aux oiseaux l’illusion d’un passage dégagé. Lorsqu’ils aperçoivent de la végétation ou le ciel à travers une baie vitrée, ils ne perçoivent pas l’obstacle et tentent de le traverser. À l’inverse, l’effet miroir réfléchi l’environnement immédiat (arbres, ciel, etc.), ce qui incite les oiseaux à s’y diriger à pleine vitesse.

Les conséquences sont souvent fatales : de nombreux oiseaux meurent sur le coup ou succombent à leurs blessures. En période de migration, la situation devient plus critique car, les oiseaux volent en grand nombre et sont moins réactifs face aux dangers. Certains individus, comme les merles, peuvent être trompés par leur propre reflet et attaquer une vitre, pensant avoir affaire à un rival.

Vue avec nos yeux d’humains, la scène peut prêter à sourire tant elle semble absurde. Mais derrière cette apparence presque comique, les chiffres rappellent cruellement que la réalité, elle, ne fait pas rire.

« Les collisions avec les fenêtres constituent une menace importante pour les oiseaux migrateurs. Le nombre d’oiseaux qui meurent chaque année des suites d’une collision avec une fenêtre se situe entre 16 et 42 millions au Canada, et entre 365 et 988 millions aux États‑Unis. Les collisions, même si elles sont facilement évitables, sont l’une des principales causes de mortalité d’origine humaine chez les oiseaux »

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC)

La végétalisation des façades, une solution contre les collisions ?

La végétalisation des surfaces vitrées constitue une réponse à la fois simple, esthétique et efficace pour limiter les collisions d’oiseaux en milieu urbain.

En habillant les façades de plantes grimpantes ou de structures végétalisées, on rompt l’effet miroir ou la transparence trompeuse du verre qui désoriente l’avifaune. Les oiseaux identifient alors mieux les bâtiments comme des obstacles à éviter, réduisant significativement les risques d’impact. Mais au-delà de cet aspect préventif, ces espaces végétalisés jouent un rôle écologique plus large : ils offrent des zones de repos, des abris et parfois même des sources de nourriture en plein cœur des villes. En réintroduisant de la nature sur nos murs, on recrée des corridors écologiques et on participe concrètement à la préservation de la biodiversité urbaine.

concession

I.C.O.® : une solution pour protéger l’avifaune

Si I.C.O.® n’a pas été conçu à l’origine pour répondre à cette problématique, son potentiel en matière de protection de l’avifaune s’est imposé comme une évidence. En rendant les façades végétalisées plus visibles pour les oiseaux, ce système innovant contribue naturellement à limiter les collisions. Un bénéfice écologique qui vient s’ajouter aux atouts déjà reconnus d’I.C.O.® : modularité, esthétique, confort thermique et facilitation de l’entretien.

Une solution complète, au croisement de la technique et du vivant qui se déclinent sous plusieurs formes.

Solution I.C.O.®

Ecran végétal

Grimpantes sur câbles

Cette technologie brevetée repose sur un support en acier inoxydable, fixé aux bâtiments par un système d’ancrage et de mise sous tension. Le dispositif modulable peut accueillir différentes structures de support (câbles, filets, etc.), s’adaptant ainsi aux contraintes architecturales et environnementales.

L’un des principaux atouts d’I.C.O.® réside dans sa flexibilité. Grâce à un mécanisme de treuil, la végétation peut être remontée ou abaissée en fonction des besoins, facilitant son entretien et optimisant les apports solaires. Ainsi, en hiver, les plantes peuvent être descendues pour laisser entrer davantage de lumière, tandis qu’en été, elles assurent une protection thermique naturelle en filtrant les rayons du soleil. Cette solution permet de combiner protection et efficacité énergétique, tout en améliorant l’esthétique des bâtiments.

Ce qu'il faut retenir

Face à l’invisibilité mortelle des surfaces vitrées pour l’avifaune, des réponses concrètes et durables émergent. La végétalisation des façades s’impose non seulement comme un levier de renaturation des villes, mais aussi comme un moyen efficace de rendre les bâtiments lisibles pour les oiseaux. Parmi les solutions existantes, le système I.C.O.® révèle tout son potentiel : en transformant les parois vitrées en supports vivants, il conjugue esthétique, confort thermique et préservation de la biodiversité. Intégrer ce type de dispositif dans les projets architecturaux, c’est faire un pas de plus vers une ville plus douce, plus vivante — et plus respectueuse de toutes les espèces qui l’habitent.